Éclairage sur la lettre de la Santé et du Social

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on facebook
Facebook
L’objectif de La lettre de la santé et du social est de devenir le premier baromètre du climat social en Santé.

#ParoledExpert

La Lettre de la Santé et du Social est une publication en ligne fondée par Jean-Bernard Gervais. Créée en mars 2022, LLSS, qui n’est financée que par ses abonnements, a pour ambition de fournir une information indépendante, en s’attachant à couvrir l’actualité sociale des acteurs de santé.  

Culture RP a souhaité en savoir plus en interrogeant son fondateur. 

À l’heure du lancement de la lettre de la santé et du social, il n’existe aucun média d’information indépendant d’actualité sociale des professionnels de santé en France. Le paysage des médias professionnels sanitaires et médico-sociaux est entièrement trusté par de grands groupes affiliés à des mutuelles, des assureurs, ou encore des industries pharmaceutiques. Je crée cette lettre, afin de garantir une information impartiale et désintéressée. 

Jean-Bernard GERVAIS, fondateur de La Lettre de la Santé et du Social.

Jean-Bernard Gervais, quel est votre parcours et pourquoi avoir souhaité créer cette lettre d’information et pour quels publics ? 

Bonjour, je suis journaliste de formation (IJBA) et j’exerce depuis plus de 20 ans. J’ai débuté comme correspondant de presse en Afrique centrale, puis je me suis rapidement spécialisé dans la presse pro santé, un peu par hasard, avant d’y prendre goût. J’y ai occupé toutes les fonctions : secrétaire de rédaction, responsable éditorial web, rédacteur en chef adjoint, rédacteur en chef… J’ai fait le tour de pratiquement tous les médias pro santé : « infirmière magazine », « enjeux hospitaliers », « décision santé », « hospimédia », « what’s up doc »…

Pour connaitre bien le fonctionnement de ces organes de presse, je connais leur qualité et leur défaut : ils sont presque tous dépendants des pouvoirs en place, de manière financière, qu’il s’agisse d’abonnements « grand compte », ou encore de contrats de publicité. Pour certains groupes comme celui de « profession santé », des mutuelles sont actionnaires majoritaires…

Du coup, inutile de dire que la liberté d’expression des journalistes employés par ces boîtes s’arrête là où menacent les intérêts de la mutuelle nationale des hospitaliers, des groupes pharmaceutiques, des grandes directions hospitalières, des institutions et des ministères. Or, comme nous le démontrent les récentes mobilisations sociales, des acteurs de santé sont en butte à ces pouvoirs – les médecins généralistes contre les mutuelles et l’Assurance maladie, les Ibode contre la DGOS, les directeurs de soins contre les directions hospitalières… Ils ont bien du mal à faire entendre leurs voix.

C’est la raison pour laquelle j’ai créé « la lettre de la santé » : je veux un média qui porte les revendications des actes de terrain et de leurs syndicats, et non un média sous la tutelle des potentats en place, qui restreignent l’expression des professionnels de santé et de leurs représentants syndicaux.

Quelle est la ligne éditoriale, comment êtes-vous organisé pour vos recherches d’informations (réseaux, interview, veille etc…) ? 

La ligne éditoriale de La Lettre de la Santé est limpide : il s’agit de couvrir l’actualité sociale et syndicale de tous les professionnels de santé, en adoptant leur point de vue. Pour ce qui est de la veille sur l’information, je bénéficie d’un carnet d’adresses que j’ai nourri depuis plus de 20 ans dans la presse santé, aussi bien chez les infirmiers, que les médecins ou encore les directeurs d’hôpital. Par ailleurs, grand amateur de web. Je fais énormément de veille online, ainsi que sur les réseaux sociaux.

Le contenu, les manifestations et organisations métiers, l’engagement et l’influence sont primordiaux dans la notoriété d’un média. Comment envisagez-vous votre développement et vos échanges avec votre lectorat ? 

Pour le moment j’en suis au premier stade du développement de La Lettre de la Santé : je fortifie la ligne éditoriale, je crée des contenus, puis je diversifierai : j’ai déjà lancé une rubrique de data journalisme, je compte lancer un flash info audio, et puis un agenda. Le lien avec mes lecteurs se fait surtout via les réseaux sociaux, qu’il s’agisse de LinkedIn, de Twitter ou de Facebook. Aussi, l’an prochain, je compte aussi développer un forum de discussion on line mais surtout, je travaille à la mise en place du premier baromètre social des acteurs de santé : ce sera le rendez-vous incontournable du secteur.

Les attachés de presse, les relations presse sont un vecteur important pour la communication d’une manière générale. Comment challengez-vous cette profession, et qu’attendez-vous principalement des actions engagées ?

En fait de communication, je me suis attaché les services d’Up To Flux, qui réalise un travail formidable pour faire connaître le média. Sinon, bien évidemment j’effectue un travail de référencement pour faire connaître le média auprès des RP qui sont aux aguets et ont déjà pris attache avec moi.

Pour accéder à l’ensemble de vos articles, il faut impérativement s’abonner à la lettre de la santé, quid d’un référencement naturel, mais cela permet une indépendance de ton. Est-ce à dire que pour exister il faut rester cacher où ne parler qu’à sa communauté ?

La question est pertinente puisqu’elle se situe à la jonction entre communication et business model. Pour ce qui est du business model, en effet, j’ai choisi de mettre une grande partie de mes contenus en accès payant, ce qui devrait me garantir une indépendance de fait. Mais je gagne en indépendance ce que je perds en visibilité : aussi, je développe de plus en plus de contenus en accès libre, pour faire connaître le média. Nous allons aussi développer des offres promotionnelles qui permettront de gagner en notoriété.

Les relations presse représentent en effet une discipline et un savoir-faire. Les RP requièrent, en plus, un suivi constant de l’actualité, de la presse et des journalistes (sans compter les médias d’actus…). Mes bonnes pratiques sont basées sur une rédaction adaptée à l’information et à son support : le communiqué pour une annonce, la tribune pour une opinion, le cas client pour un retour d’expérience, etc. Ensuite, je me concentre sur le ciblage presse. Enfin, je gère le timing des diffusions et les contacts, que je respecte tout particulièrement.

Pour cette interview j’ai voulu connaître comment Virginie Hunzinger, Dirigeante d’Up To Flux répondait aux exigences de ses clients et singulièrement pour la LLSS :

Virginie Hunzinger : En ce qui concerne mes relations clients, eux et moi sommes toujours en confiance et en phase. Soit, nous nous connaissons déjà, soit je leur ai été recommandée. Certains ont besoin d’apprendre à connaître mon métier, d’autres me délèguent une partie de leur activité. Je suis curieuse et cultivée. De ce fait, je possède une bonne compréhension de leurs marchés, de leurs publics et je peux avoir une vision stratégique, dont manquent parfois certaines start-up, dépassées par un cadran dont les aiguilles tournent très rapidement.

Enfin, je suis réactive, constamment disponible pour un call et j’ai toujours des propositions en réserve. En ce qui concerne La Lettre de la Santé et du Social, j’ai contacté la presse mais j’ai également sollicité les réseaux sociaux et mes relations, notamment au sein du collectif Santé en danger dont LLSS pourrait être le média d’actualité par excellence.

Jean-Bernard Gervais, si vous aviez un conseil à donner à des personnes qui souhaitent créer un média en ligne, quel serait-il ?

Je pense que le plus important est de faire preuve de courage, de détermination et de résolution. Aussi, de manière praticien-pratique, je recommande les formations accélérées en création d’entreprise et surtout, penser à constituer dès le départ de la trésorerie car au début on dépense beaucoup mais on n’obtient pas immédiatement de retour sur investissement. 

Infos pratiques : www.lettresante.com

Twitter : @LettreEt / Tarifs d’abonnement : Mensuel : 49 euros ; Trimestriel : 199 euros ; Annuel : 499 euros

 

Marc Michiels

Marc Michiels

Rédacteur en chef Culture RP, Content Marketing et Social Média Manager : « Donner la parole à l’autre sous la forme d’une tribune, une interview, est en quelque sorte se donner à lire ; comme une part de vérité commune, pour qu'apparaisse le sens sous le signe… ». / Retrouvez-moi sur LinkedIn

Vous aimerez aussi

S’inscrire aux alertes de Culture RP, c’est s’assurer de ne rien perdre de l’information mise à disposition sur notre blog.