Heavent, Culture RP y était : Evénements low cost – mythe ou réalité?

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Il s’agit cette fois du low cost. On vous en a parlé il y a quelques jours sur le blog, ici même.

 

La conférence cherche à répondre à une interrogation simple : le low-cost est-il une réalité ? Qu’en est-il de cette offre lorsqu’il s’agit de communiquer, et d’arbitrer sur le choix d’une agence ?

Pour y répondre, 3 invités ont proposé leur point de vue et raconté leur expérience. Rodolphe Muller, Directeur Général de l’Agence TVLowCost (agence qui porte le nom de son objectif, pour aller droit au but dans l’esprit de ceux qui s’intéressent à son offre), Philippe D’Hartoy, Directeur Marketing Communication et Achats de Midas France, et Pascal Perri, économiste, qui au-delà de ses interventions sur RMC et BFM Radio, dirige PNC, un cabinet de conseil en stratégie low-cost.

Rodolphe a défendu ardemment l’idée selon laquelle un low-coster doit expliquer son travail : une démarche qui justifie l’offre, et fait qu’on y adhère d’autant mieux. Les clients ne s’y méprennent pas. Oui, il est possible d’organiser une campagne de communication sur les plus grandes chaînes télévisées nationales avec 250 000€ en payant ainsi également l’agence –correctement-. …Et il l’explique : aller là où les annonceurs ne sont pas déjà massivement permet de réaliser de substantielles économies ! L’emploi de salariés seniors (expérimentés) est un moyen de gagner du temps, de capitaliser sur l’expérience acquise et de ne pas commettre d’erreurs de jeunesse…

Philippe d’Hartoy a proposé une vision d’entreprise. Il organise chaque année la convention annuelle du réseau de franchisés. A moindre prix, mais pas nécessairement pour un résultat qualitativement amoindri. Du « fait maison » avec une obsession : le juste coût. Il s’agit là d’un choix lié au positionnement de l’entreprise, faire du low-cost est une question stratégique. Par ailleurs, le « do it yourself » permet de choisir : dépenser moins ici, pour dépenser mieux là. Pour y parvenir, tout est pensé, négocié, du lieu de l’événement au droit de bouchon des boissons. Bien sûr, la convention se déroule en période creuse, à la fin novembre lorsque les lieux événementiels sont peu prisés, mais tous l’apprécient… Et… Philippe, en vérité, c’est l’occasion d’une fête supplémentaire non ?

Pascal Perri est rodé à la question, il a même créé avec Jean-Paul Treguer une association des entreprises low cost où se regroupent diverses enseignes (Intermarché, Netto, Hotel F1, des sociétés génériques de l’univers de la coiffure qui viennent défier le géant L’Oréal…). Il évoque un phénomène qu’il a pu observer dans la société moderne où le luxe et le low-cost se côtoient : les consommateurs sont aujourd’hui prêts à investir peu dans certains domaines, et beaucoup dans d’autres : on peut acheter un écran TV très cher (pour y voir passer les spots négociés par Rodolphe par exemple) et la poser sur une console à consonance suédoise à 10€. Oui, on peut. Et ça n’est pas Philippe qui va le contredire ! …Il y en a qui font pareil avec les pneus, trouvés pas cher sur internet, à poser soi-même pour habiller la belle Cayenne.

Le low-cost n’est donc pas nécessairement lié à une crise, mais à un phénomène de société : on veut payer le prix juste, justifié par le service rendu. Dans l’événementiel ou le travail avec une agence, même topo. Le low-cost est possible et sensé pour des clients qui souhaitent un travail plus rapide, mobilisant moins de ressources que dans une agence high cost, où toute l’agence participe, réunit des stars pour monter un projet flamboyant qui lui permettra également de concourir à un prix… justifiant ainsi des honoraires élevés. Le low-cost propose une économie de temps, d’argent, et une transparence que toutes les agences n’offrent pas.

Serge Tapia est venu en témoigner, rappelant que l’un des soucis majeurs dans la relation entre agences et annonceurs se trouve dans l’opacité des coûts. Très souvent le montant des honoraires est basé sur un montage opaque et dans bien des cas, les frais, le temps passé peuvent être optimisés. Il préfère une relation où les frais sont annoncés en toute transparence, et où la valeur ajoutée de l’agence est explicite. Quant aux agences qui déclarent ne pas toucher d’honoraires… Elles sont commissionnées sur les nuitées d’hôtel par exemple, et ne mettent en avant aucune valeur ajoutée ni aucune transparence.

Le mot de la fin de chacun se montre modéré et respectueux des choix de chacun : en tant qu’économiste, Pascal approuve. Pour lui, il y a la place sur le marché à toute cette palette d’acteurs, du low-cost au haut de gamme. Rodolphe milite pour une pédagogie du low-cost. Pour contrer la méfiance, expliquons ! Philippe propose du bon sens : pour commencer, bien regarder sur quoi on est prêt à investir et sur quoi on est prêt à faire des économies. Un bon début non ?

Marc Michiels

Marc Michiels

Rédacteur en chef Culture RP, Content Marketing et Social Média Manager : « Donner la parole à l’autre sous la forme d’une tribune, une interview, est en quelque sorte se donner à lire ; comme une part de vérité commune, pour qu'apparaisse le sens sous le signe… ». / Retrouvez-moi sur LinkedIn

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