Journalistes et réseaux sociaux : de grandes différences suivant les pays

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Comment les communicants doivent-ils faire évoluer leurs pratiques pour mieux répondre aux attentes des journalistes ? Décryptage par Catherine Cervoni, Relations Presse, médias et communication.

#Paroled’Agence

Quels usages les journalistes font-ils des réseaux sociaux et sont-ils identiques en France, en Italie ou encore à Taiwan ou en Suède ? Qui sont les plus addicts ? Dans quel pays est-il plus facile de communiquer avec eux via ces outils ?
Je me suis amusée à reprendre une étude de Cision sur l’état des médias en France et dans le monde et de faire un focus sur ces quelques questions clés pour les communicants.

Relations Médias : ce qu’attendent les Journalistes en 2022 (cision.fr)

Des journalistes français moins addicts que leurs homologues aux réseaux sociaux

Hormis Facebook, plébiscité par les journalistes Canadiens Francophones, les journalistes des pays Asiatiques sont les plus accrocs aux réseaux sociaux du groupe Meta. Les Espagnols sont sur Twitter et les Italiens sur Linkedin.

Les pourcentages d’inscription des journalistes Français sur les réseaux sociaux sont inférieurs aux moyennes mondiales. Ces taux sont même les plus faibles sur 4 des 8 réseaux sociaux utilisés :
– Instagram : 28 % pour une moyenne mondiale de 44 %
– Youtube : 15 % pour une moyenne mondiale de 28 %
– TikTok : 1 % pour une moyenne mondiale de 5 %
– Snapchat : 0,3 % – à égalité avec l’Allemagne – pour une moyenne mondiale de 1 %

Seul Linkedin échappe à la règle, comptant 59 % de Français vs 56 % niveau monde avec un pic en Italie à 63 %. On les retrouve ensuite sur Twitter (54 %) qui est le réseau le plus utilisé en Espagne (81 %) ; puis sur Facebook (52 %) où les Canadiens Francophones sont les plus présents (95 %).

Les journalistes de Hong Kong présentent les plus forts taux d’usage sur WhatsApp (75 %) et Instagram (73 %) quand ceux de Taiwan trustent Youtube (63 %).

Quant aux réseaux plus récents comme TikTok ou Snapchat, leur utilisation dans un cadre professionnel est anecdotique. TikTok est à 5 % au niveau mondial (1 % en France), même si on atteint 18 % au Canada Francophone. Snapchat plafonne à 1 % (vs 0,3 % en France et en Allemagne).

Les taux d’inscription les plus élevés et les plus faibles par réseaux sociaux et par pays.

Les Chinois les plus motivés à utiliser les réseaux sociaux pour travailler, les Français les fuient quand il s’agit de vérifier une information

Les réseaux sociaux semblent indispensables aux journalistes Chinois pour la quasi-totalité de leurs missions professionnelles. Les Français les utilisent surtout pour publier/ promouvoir du contenu et interagir mais surtout pas pour vérifier l’information. Les Italiens vont réseauter ailleurs qu’en virtuel.

Effet des restrictions sévères de déplacement dues à la COVID ou plus généralement d’un régime très « fermé », les journalistes Chinois ont les taux les plus élevés pour la quasi-totalité des objectifs d’utilisation des réseaux sociaux. La seule motivation qui échappe à la règle est la veille des autres médias, les journalistes du Canada Anglophone étant les plus nombreux à le citer (36 %).

Quant aux journalistes Italiens, ils présentent les taux les plus faibles pour 3 objectifs sur 7 : veiller d’autres médias (19 %), interagir avec l’audience (26 %) et publier ou promouvoir du contenu (30 % ex-aequo avec l’Allemagne).

Il est intéressant de noter que les journalistes Français sont ceux qui utilisent le moins les réseaux sociaux pour sourcer et vérifier l’information (respectivement 13 et 7 %). Leurs trois premières motivations sont de publier et promouvoir du contenu (43 %), interagir avec leur audience (32 %) et réseauter (30 %).

L’objectif le moins poursuivi par les journalistes est le fait de recevoir des informations de la part des communicants avec même un pourcentage nul pour le Canada francophone. La France est à 5 %, en dessous de la moyenne mondiale de 8 %.

Solliciter les journalistes sur les réseaux sociaux ? Mieux vaut être en Finlande ou en Asie qu’en France

Les communicants Finlandais sont les plus chanceux : 27 % de leurs compatriotes journalistes déclarent que les réseaux sociaux sont leurs canaux favoris pour qu’ils les sollicitent. En revanche, les Français et les Canadiens anglophones sont les moins bien lotis (1 % et 0%).

Au niveau mondial, 26 % des journalistes déclarent que ce procédé est « acceptable », la moyenne la plus basse revient une fois de plus aux Français (12 % à égalité avec le Canada Francophone) et la plus haute à la Chine (53 %).

La moyenne mondiale des journalistes qui ne « préfèrent pas » être contactés via les réseaux sociaux et de 29 %. Les Français sont au-dessus de cette moyenne (33 %) même si la palme revient à leurs confrères du Canada Francophone (49 %). On a vu que les Chinois étaient les plus motivés à surfer sur les réseaux sociaux, il est donc logique qu’ils représentent le groupe le plus faible à indiquer qu’ils ne « préfèrent pas » être sollicités via ce biais.
C’est également en Asie que l’on retrouve le moins de journalistes prêts à bloquer un communicant qui aurait cette habitude : aucun ne le ferait à Taiwan et Hong Kong. L’Allemagne, en revanche détient le plus haut score (18 %) suivie de près par la France (16 %), nettement.

Néanmoins, tout est une question « d’approche » pour 38 % des journalistes Français, qui se place entre la plus haute moyenne : Hong Kong (51 %) et la plus basse : la Suède (18 %).

Pour allez plus loin, cliquez ici puis télécharger le livre blanc intitulé « Relations Médias : ce qu’attendent les journalistes en 2022« .

Je vous souhaite une bonne lecture 🙂

Marc Michiels

Marc Michiels

Rédacteur en chef Culture RP, Content Marketing et Social Média Manager : « Donner la parole à l’autre sous la forme d’une tribune, une interview, est en quelque sorte se donner à lire ; comme une part de vérité commune, pour qu'apparaisse le sens sous le signe… ». / Retrouvez-moi sur LinkedIn

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