De l’importance de l’écoute quand on veut raconter une histoire !

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L'homme est un être d'émotions et de communication. Et si les émotions permettent de colorer nos échanges avec d'infinies nuances, nous disposons d'un outil fort utile pour communiquer : les mots !

#ParoledExperte


Ce qui nous a plus immédiatement chez Virginie, c’est son écoute : “L’écoute entend l’autre dans son propre silence” comme le disait Michel Random. C’est sa distance nécessaire qu’elle a su instaurer face à l’éclosion de nos idées… Des mots simples qui recontextualisés, nous a permis d’avancer sur un chemin que nous avions choisi, que nous savions instable, mais passionnant, en deux mots vitaux. Et comme pour la paraphraser : “Parce que la vie est plus intense lorsque l’on ose mélanger, franchir les frontières, voir les choses en couleurs, suivre sa propre voie et écouter sa petite voix”. Le monde devient possible et lumineux, comme une invitation à trouver sa place dans un monde complexe, comme à se découvrir et non se réinventé.

Virginie Landemaine est biographe, rédactrice copywriter et auteure. Culture RP l’a rencontré lors d’un accompagnement sur l’écriture d’un ouvrage, mais je n’en dis pas plus pour l’instant, il ne faut pas tout dire… car l’important n’est-il pas de raconter une belle histoire plutôt que de se raconter des histoires !  

Virginie, pourquoi est-ce important de redonner l’importance aux mots en racontant des histoires ?

L’homme est un être d’émotions et de communication. Et si les émotions permettent de colorer nos échanges avec d’infinies nuances, nous disposons d’un outil fort utile pour communiquer : les mots !
A l’oral comme à l’écrit, le verbe est créateur. Les mots sont porteurs de vibrations uniques qui, associées les unes aux autres, créent ce que nous désirons transmettre, consciemment ou inconsciemment : l’amour, la bienveillance, la tristesse, la colère, la joie, l’ouverture, la peur, l’émerveillement, le rire… Les mots peuvent inspirer et éveiller ou, au contraire, enfermer, repousser, inhiber. Ils peuvent faire mal ou apaiser. Ils peuvent être durs et violents, ou légers et doux. Les mots peuvent emporter et embarquer ou laisser sur le quai. Ils peuvent dire, mais ils peuvent aussi taire. D’où l’importance de porter la plus grande attention à leur choix lorsque l’on souhaite raconter une histoire.

Depuis plus de vingt ans maintenant, je pratique l’écriture. J’ai eu l’occasion de l’expérimenter de différentes façons, pour différents supports, dans des styles et pour des sujets très variés, de la presse écrite locale à la presse magazine, de la presse féminine à la rédaction web, en passant par la rédaction de guides de tourisme, de portraits, de communiqués et dossiers de presse. C’est ainsi que j’ai pu développer une certaine connaissance des mots. J’aime jouer avec, les utiliser pour dire, informer, raconter, inspirer, faire sourire, réfléchir, émouvoir. J’aime trouver les bonnes associations, les manier et les remanier, les chahuter, jusqu’à ce qu’ils trouvent leur juste place. En y réfléchissant bien, depuis toute petite je veux raconter la vie des gens, partager, témoigner. Je crois donc que je suis à la bonne place.

Si ce sont mes mots qui parlent lorsque j’endosse ma casquette d’auteure, ce sont les mots des autres qui apparaissent lorsque je suis biographe et que je prête ma plume. Ce sont encore les mots de mes clients qui me servent lors d’un travail de rédaction spécifique.

Redonner leur place et leur importance aux mots quand on raconte des histoires est ainsi essentiel. Et nous avons le privilège de posséder une langue d’une immense richesse. Un terrain de jeu presque illimité pour les professionnels de l’écriture !

Les mots peuvent-ils accompagner un travail sur soi, sur sa propre histoire ?

Là encore, ils représentent un formidable outil d’expression de soi. Que ce soit pour raconter une tranche de vie, une épreuve, un cheminement personnel, ils aident à poser les ressentis, les émotions imprimées dans le corps et le cœur et, parfois, à déposer les armes. Ils se révèlent à ce titre libérateurs et sont de précieux alliés pour retrouver la sérénité intérieure.
L’écriture est thérapeutique dit-on, et chacun porte en lui des blessures, plus ou moins grandes, plus ou moins profondes. Nul besoin d’attendre le crépuscule de son existence pour se jeter à l’eau et recourir aux mots. Plus nous faisons le job tôt pour mettre le nez dans nos zones d’ombre, découvrir nos maux et les recouvrir de mots, plus la vie devient

fluide. Mettre de la conscience dans sa vie, grâce à l’écriture notamment, ne peut qu’être bénéfique. Salvateur même, parfois.

En quoi la transmission est-elle une valeur ajoutée sur le chemin vers soi ?

Que l’on choisisse d’écrire seul ou accompagné, en recourant aux services d’un biographe, mettre en mots son histoire est une véritable plongée au cœur de son intériorité et son intimité. A la fois déroutante, surprenante, excitante et parfois terrifiante, cette exploration est une démarche courageuse qui conduit, dans tous les cas, vers une destination ô combien essentielle : l’authenticité. Une fois parvenu au terme d’un voyage à travers soi par l’intermédiaire des mots, il n’est pas rare, et même plutôt fréquent, d’avoir l’envie de partager, de transmettre ce morceau de soi, à ses proches ou à un public plus large.
Quoi qu’il en soit, la transmission peut, pour certaines personnes, devenir le point d’orgue d’un travail sur soi. Se livrer, s’exposer, se mettre à nu peut alors être perçu comme l’étape ultime de la guérison propre à ce travail introspectif.

Est-ce différent d’accompagner des personnes qui savent ce qu’elles veulent ou cela n’a pas d’importance car, finalement, c’est le voyage et non la destination qui doit être expérimentée ?

C’est, dans tous les cas, le voyage qui importe effectivement, c’est lui qui conduit à la destination. Lorsque j’accompagne des personnes dans la réalisation d’un livre, je suis simplement là pour les guider vers cette destination, que celle-ci soit connue, comme ce fût le cas avec toi et Cyndie pour votre ouvrage, ou qu’elle soit inconnue.

Je mets en évidence les balises, les panneaux, je pointe les éventuelles zones délicates à traverser, suggère des raccourcis ou au contraire des itinéraires un peu plus longs. Mon travail, lors d’une prestation de coaching éditorial, consiste à défricher la route dans le but de faire émerger un ou plusieurs chemins à emprunter.

Mais qu’elles en aient conscience, comme vous, ou non, les personnes connaissent, toujours, la destination finale. Mon rôle est donc réellement de les accompagner au cours de ce voyage.

Tu dis « Je ne crois pas aux hasards, mais plutôt à une suite de rendez-vous que la vie nous propose à chaque instant”. Alors que pointe déjà fortement le recours à l’intelligence artificielle, penses-tu qu’il s’agisse d’un rendez-vous important dans la sphère de la communication ?

L’IA est le sujet incontournable du moment et pourtant, rien de véritablement nouveau ou inédit. Depuis l’essor des premières technologies de l’information et la communication, l’homme est entouré de quantités de « machines » pour l’aider à communiquer. La tendance est bien sûr à une amplification de ces technologies et, évidemment, l’idée que la machine vienne remplacer l’humain a de quoi interroger et même inquiéter.

Mais comme je le disais au début de l’interview, l’homme est un être d’émotions et de communication. Et les technologies les plus performantes ne remplaceront jamais – enfin c’est mon avis à cet instant – la richesse humaine et sa créativité. Comme souvent, il s’agit de trouver le bon équilibre entre ce que peut nous apporter cette intelligence artificielle – et ses apports sont considérables – et la place de l’humain dans la société et la communication. Une histoire d’équilibre donc, et de bon sens. À nous de savoir vers quoi nous souhaitons aller.

Selon toi, quelle serait la bonne définition d’un leader en entreprise ? Et quelles sont les deux notions fondamentales qu’il faut impérativement mettre au regard de l’autre pour que puisse vivre cette vision ?

Un leader est par définition, pour moi, une personne qui inspire, qui possède cette capacité d’embarquer, d’emmener avec elle, de fédérer autour de valeurs et d’une vision. Un leader en entreprise est donc un manager, un responsable, un dirigeant ou un salarié dont les qualités humaines font qu’il dispose d’un fort potentiel « magnétique ». Charge à lui ou à elle de le mettre à profit pour embarquer son équipage vers une destination enthousiasmante et, si possible, à valeur ajoutée pour l’entreprise.

Au-delà de ses qualités, le leader peut également utiliser certains outils pour l’aider dans sa tâche. À ce titre, je pense au fameux et si difficile « lâcher prise ». C’est une notion que l’on retrouve souvent en développement personnel, mais qui s’applique en réalité à la vie en général, personnelle ou professionnelle. Pour le mettre en pratique, il est essentiel d’avoir une vision claire et précise de ce à quoi l’on aspire, poser ensuite les actes utiles pour cela, agir dans cette direction… et puis lâcher et avoir confiance ! Se dire que l’on ne maîtrise jamais tout dans un processus quel qu’il soit, et que l’on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.

Autrement dit, faire ce que l’on peut, donner le meilleur de nous-même et avoir confiance dans le fait que le meilleur adviendra. Pas toujours aussi simple qu’il y paraît mais réellement puissant ! Le lâcher prise va d’ailleurs de pair avec la loi d’attraction, une des lois universelles régissant la vie et le monde. Rien que ça ! 🙂

Si tu avais des conseils à donner pour écrire un ouvrage, quels seraient-ils ?

D’être soi-même pour commencer ! Écrire un livre, surtout lorsqu’il s’agit du récit de son histoire, est une démarche intime. Le clavier de l’ordinateur n’est qu’un simple outil à notre disposition pour laisser couler le flot des mots que l’on souhaite déverser et partager. Évidemment, ça n’est pas toujours aussi simple, pour diverses raisons, à commencer par nos croyances et nos peurs qui nous empêchent souvent d’avancer et de nous lancer.

J’en ai moi-même fait l’expérience lors de l’écriture de mon premier livre il y a plus de deux ans. Ce livre a une importance particulière pour moi, et pas uniquement parce qu’il s’agit de mon premier livre. C’est un récit où je retrace mon parcours à la suite du décès de ma maman, et où je partage ce qui constitue aujourd’hui une certitude pour moi, à savoir que la mort physique n’est pas la fin et qu’il existe bien une vie après la vie.

C’était un besoin vital pour moi d’écrire pour partager mes expériences, mes prises de conscience, mes découvertes et mes rencontres. Mais j’ai dû affronter mes peurs (de

m’exposer et m’exprimer publiquement sur ce sujet, de ne pas plaire, d’écrire un livre) avant d’ouvrir les vannes pour que les mots jaillissent enfin. Et je dois dire que le jour où cela s’est produit, quel bonheur ! Je ne me suis ensuite plus arrêté jusqu’à mettre le point final à mon ouvrage. Et là encore, ça n’a rien de simple que d’arrêter un récit.

Se lancer et dépasser ses peurs est donc une chose essentielle je pense pour écrire un ouvrage. Se faire plaisir ensuite, quel que soit notre objectif, partager l’ouvrage avec notre entourage proche ou un public plus large.

Si j’avais un seul conseil à donner, en toute modestie, ce serait celui-ci : écrire avec son cœur…. même si les touches du clavier sont bien utiles pour écrire, aussi !

Quel est ton actualité et tes projets dans un avenir proche ?

Mon 1er livre, Et n’oublie pas de danser avec la vie !, dont je parlais à l’instant, vient de sortir aux éditions Le bateau vert et blanc après deux années à avoir commencé un bout de chemin en auto-édition. C’est une grande joie et une nouvelle aventure qui commence. C’est un livre important pour moi, d’une part parce que c’est mon premier livre mais aussi pour le sujet qu’il aborde, l’après-vie. J’ai donc vraiment à cœur de le faire vivre.

C’est un récit auquel j’ai ajouté le témoignage de cinq médiums qui expliquent leur façon de communiquer avec les défunts et l’invisible. C’est un récit qui parle de mort, de maladie, de deuil.., mais dont le message essentiel est la joie d’être en vie et la joie de vivre !

Mon éditeur a par ailleurs été sensible à mon deuxième livre, Pourquoi j’arrive pas à aller à l’école ?, également réalisé en auto-édition. Un livre dont le sujet est cette fois la phobie scolaire. J’y relate mon histoire et notre parcours avec la phobie scolaire de ma fille. Des familles témoignent également. Des professionnels (thérapeutes, chercheuse, association, professionnels de l’éducation) apportent leur éclairage pour comprendre ce qu’est vraiment la phobie scolaire et mieux appréhender les enjeux de ce qui est en train de devenir un sujet de société. Ce livre s’offrira donc lui aussi une seconde naissance courant août.

Quant à mon troisième livre, il sortira à l’automne. Un sujet totalement différent cette fois encore puisqu’il retracera les vingt années d’assistance mécanique de mon conjoint sur le Dakar. Ce livre a donc lui aussi une importance particulière pour moi, et il sera l’occasion de concrétiser un vieux rêve, la création d’une maison d’édition. Je compte désormais éditer des récits documentaires sur des sujets « forts », qui me parlent et me touchent, toujours avec cette volonté de partager, transmettre et inspirer.

www.virginielandemaine.com

« Et si la vie était bien plus que ce que l’on croit ? Nos croyances, notre éducation et notre culture limitent notre façon de percevoir le côté invisible et magique de l’existence. Maman avait un message pour moi depuis l’au-delà, sa nouvelle vie. 

Depuis son décès, je me suis ouverte à une autre réalité. J’ai fait mon coming-out spirituel. J’assume aujourd’hui parfaitement de m’exposer en affirmant que la vie se poursuit bel et bien de l’autre côté. 

Ce livre est le récit de mon parcours sur le beau chemin de mon évolution personnelle et il rassemble les témoignages de cinq médiums qui m’ont accompagnée et qui racontent comment ils communiquent avec les défunts et l’invisible. » – Virginie Landemaine, Et n’oublie pas de danser avec la vie – Ed du bateau vert et blanc.

Marc Michiels

Marc Michiels

Rédacteur en chef Culture RP, Content Marketing et Social Média Manager : « Donner la parole à l’autre sous la forme d’une tribune, une interview, est en quelque sorte se donner à lire ; comme une part de vérité commune, pour qu'apparaisse le sens sous le signe… ». / Retrouvez-moi sur LinkedIn

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